parquet | sparkles & mud @muzzart

Parquet, c’est de l’obsession. A foison. Un bordel de sons, de rythmes, d’union basse-batt, de guitares et synth-bass qui brodent des canevas-tournis. Sparkles & Mud, le premier LP de la clique où festoient seb brun (composition, drums, electronics & post-production), julien desprez & nicolas cueille (guitar), guillaume magne (guitar), jean-françois riffaud (bass & synth bass), clément édouard (electronics) et simon henocq (electronics & post-production), percute nos résistances dès ses premiers soubresauts, ouvert par ce Intro qui lentement, finit par vivement filer. Il se pare de riffs qu’on dirait détournés (avec Parquet on ne sait plus), crache une techno-noise que La Jungle aurait certainement approuvée. Ca groove chantmé, ça pourrait virer tribal mais ça reste Parquet, accrocheur jusqu’aux dernières heures. C’est plus une Intro, c’est un manifeste. On transpire, et sûrement pas pour le pire. Les guitares saupoudrent, magistrales. Brute, aussi cosmique que traçant, n’envoûte pas moins. Chercheur ès sons Parquet, inspiré, réitère ses nappes, ses montrées, ses flux jusqu’à te les faire bouffer. Ainsi Speedrun, ponctué par des secousses tarées, vrillé, pas loin du funky, glisse t-il dans ton gosier. Sparkles & Mud pulse de partout, trace une sarabande sans creux ni faute de goût. Il est sonique, supérieur à tous, là il breake en faisant dans le nébuleux. On ne s’y oppose pas, il vainc de suite et enchaine comme à la parade. Sans en faire (de parade), trop authentique pour taper l’esbrouffe. Miami Vice, sur plus de sept minutes que je ne peux clairement définir, frappe très fort. Parquet met le paquet, j’ai reçu le skeud en 2 exemplaires et c’est pas pour me déplaire; l’un chez oim, l’autre dans la charrette, Parquet me suit partout. A part au taf, sont trop coincés pour se taper Parquet là-bas. Mud leur ferait peur, trop psychotrope pour les esprits étriqués. Trop agité, trop différent, trop tout pour ceux qui n’osent pas. Parquet, c’est de niche. C’est pas pour les riches. Ca défriche, c’est pas de la triche. Manaquin, en stridences hachées, force la porte à son tour. Ce disque est une tuerie. Même sans voix, il laisse bouche bée. Tahiti, plus retenu (quoique…), fait dans l’insidieux. Il hypnotise. Sparkles & Mud dépote. Il laisse, ça et là, filtrer des bruits tout droit sortis de ses doigts. En marge, à l’orée, loin du consenti. Le morceau accélère, on le suit avec jubilation. Ah nan j’m’ai trompé, c’est celui d’après. Chordata. Ca fait rien, il excelle tout pareil Mireille! Feu d’artifice, l’album se danse jusqu’à tremper la chemise. Il prend fin avec Parotia, suite à l’emportement du Chordata cité ci-dessus. Un ultime track lancé par des sortes de riffs secs, vagues orientales(?) en bordure, voyageur et dépaysant. Il semble s’arrêter, s’engourdir, mais ne fait au final qu’enfoncer encore un peu plus ce Sparkles & Mud, éblouissant, dans nos ressentis en pluie de plaisir. Excellentissime.

parquet | sparkles & mud @a découvrir absolument

Cela commence souvent de la même manière. Un mail du label, du groupe ou de la promo avec un lien d’écoute. Invariablement, je demande un lien de téléchargement surtout quand la phrase d’accroche du mail est celle-ci "un groupe assez fou qui joue de la post techno/math rock complètement psyché.". Là, je télécharge, comme souvent, je refais les tag, ensuite, je m’installe, casque sur les oreilles et Macbook sur les genoux. Confortablement installé (avec un plâtre, c’est une obligation.) une boisson chaude à proximité et du chocolat noir dans les parages, il sera alors temps d’appuyer sur le triangle qui pointe vers la droite en n’oubliant pas de mettre le son le plus fort possible. Et là ce qui devait arriver arriva. Le fil du casque se mit à rougir, le canapé sur lequel je suis installé escalade les barreaux de l’échelle de Richter, et mon corps, pourtant bien abîmé, demande de retrouver une autonomie totale, se déconnectant du serveur central pour faire corps pendant 70 minutes à cette musique. Les neufs morceaux qui oscillent entre 4 et 10 minutes poussent à l’extrême ses idées sans jamais toucher les points névralgiques de l’ennui ou du trop-plein façon M. Creosote dans le Sens de la Vie. Il y a dans cette démarche artistique (on est ici autant dans la création musicale que dans l’acte conceptuel.) quelque chose d’une fraîcheur non-commune, comme un retour au plaisir primaire du jeu, poussant les combinaisons et les rythmes pour réaliser des sculptures sonores addictives et déroutantes. C’est en allant plus loin qu’un format restreint (on pense aux divins Liars dans cette prise de direction.) que Parquet trouve son territoire, multipliant des zones de contacts de frictions pour un festin sonore et musical poussé à son paroxysme. Si Eddy Mitchell dans un écart de sénilité pense que les Stones et les Beatles ne swinguent pas, je ne saurais trop lui conseiller ce Sparkles & Mud, même si chez lui le cerveau est déjà déconnecté et que le corps ne pourrait pas suivre. Dément.

parquet | sparkles & mud @mowno

De tous temps, il y a toujours eu quelque chose de fascinant à voir les musiques électroniques venir jouer des coudes avec le rock, que ce soit par l’intermédiaire de producteurs assez habiles pour imprégner leur electro de l’énergie des guitares, ou de groupes capables de retranscrire par leurs instruments la relation physique que le corps peut entretenir avec la musique. A l’instar récemment de La Jungle, en moins noise, de Electric Electric, en moins expérimental, et de MadMadMad, en moins psyché, Parquet l’a parfaitement compris. Aussi à l’aise sur une scène dont la taille lui importe peu et qu’il transforme illico en club, que dans une rave party dont l’assistance se retrouve soudainement grisée par la présence d’instruments, le quintet transforme l’essai d’un Ep prometteur sorti en 2017 avec un premier album qui pousse son mélange de techno abrasive et de rock expérimental à son paroxysme.

‘Ce qu’on met en avant, ce n’est pas ce qu’on fait, mais quand on le fait’ avance le groupe dès lors qu’il aborde l’essence de sa musique. Et pour cause, il ne suffit pas de confier les rudiments de l’electro aux mains de musiciens live pour que le tour soit joué. Contrôler l’auditeur, jouer avec son ressenti et ses émotions, provoquer une transe jusqu’à le télécommander et le faire lâcher prise à la faveur d’un beat, d’un groove sec ou de riffs demeure nettement plus intéressant, et c’est justement ce dont est capable la machine de guerre Parquet. Encore fallait-il à réussir à coucher cet indéniable savoir-faire au creux de sillons pour rendre l’écoute domestique toute aussi fascinante.

En neuf coups de latte bien poncés, Parquet passe ici haut la main l’étape cruciale du studio et évite le piège béant du ‘bon petit groupe à voir en live’. Rondement mené, et avec juste ce qu’il faut de relief pour servir autant sa cause que sa musique, la formation opte pour une apparente simplicité derrière laquelle se planquent une multitude de détails, le tout avec une production et une spontanéité qui laissent opérer la magie jusque dans notre salon. Difficile en effet de ne pas sentir ses cervicales se mettre machinalement en branle dès le disque et son intro de huit minutes lancés. Alors, comme aimantés par la batterie du solaire chef d’orchestre Seb Brun, tous les éléments de l’univers Parquet apparaissent, évoluent, vont et viennent au gré des envies, des humeurs et des besoins; se superposent, se dissocient, ou se complètent au gré de musiciens tirant chacun leurs ficelles, tels d’habiles marionnettistes dont nous serions les jouets.

Accessible et digeste mais toujours imprévisible, le groupe s’est laissé le temps de murir pour s’extraire des clichés et se montrer efficace en toute circonstance. Massif quand il opte pour l’intensité du noise rock (Brute) ou la finesse du math rock (Mud), flottant dès lors qu’il fait respirer ses compositions (Tahiti) ou ralentit le rythme, Parquet fait de Sparkles & Mud un parfait compromis pour ceux qui n’ont jamais pu choisir entre l’énergie du rock et la transe de l’electro. S’abandonner au plaisir plutôt que se morfondre dans un quotidien suffocant, rassembler plutôt qu’opposer… Sans même en être conscient, Parquet vient peut être d’accoucher là d’un excellent remède à notre société plus que jamais moribonde.

parquet | sparkles and mud @goûtemesdisques

Ok, disons le comme on le pense : c'est rien de moins qu'une petite claque dans la gueule qu'on s'est pris ce matin en ouvrant (en retard) un mail vantant les mérites d'un groupe du nom de Parquet, et qui apparemment serait sur le point de sortir son nouvel album, Sparkless And Mud - c'est pour le 27 octobre sur Carton Records.

On a eu la chance de l'écouter (un lien privé nous a été offert, et ouais, on est bénévoles mais on ne fait pas ça pour rien), et c'est rien de moins que l'une des meilleures choses entendues et écoutées en cette année 2023. Une preuve, pour patienter ? Pas de souci, voici "Miami Vice" et sa rythmique irrésistible.

balladur | pourquoi certains arbres sont si grands ? @ libération

On se souvenait de Balladur avant tout comme d'une expérience scénique rebondissante, deux hommes de part et d'autre d'une table pleine à craquer de machines domptées pour faire danser, parfois dub, parfois Devo, rivalisant d'inventivité pour créer des boucles et les abîmer aussitôt alors qu'ils auraient pu rester barboter dans le post-punk efficace de leurs débuts. Dix ans déjà pour ce duo qui ouvre grand les bras à l'indolence. Sur des instrus capable de sublimer la plus infâme des trompettes en midi, on déjeune en italien, on reste couché pour se «saouler de printemps», on pense au temps gâché, on s'abandonne à la mélancolie en retrouvant l'affiche d'un concert raté. Et pourtant, on avance.

MARIE KLOCK

BALLADUR POURQUOI CERTAINS ARBRES SONT SI GRANDS? (Another Records/Le Turc mécanique/ Carton Records).

balladur | pourquoi certains arbres sont si grands ? @ à-découvrir-absolument

Je me sens un peu triste : c’est à cause de Balladur. J’aurais jamais pensé écrire ça un jour. Rien que pour ça, merci à Pourquoi les arbres sont si grands ? Balladur (le groupe) nous rappelle que oui, certaines époques sont maudites. Certains moments du cinéma italien sont grands, chiches, certains paysages sont beaux mais pauvres, pauvres, tristes à se jeter dans le ravin. C’est notre lot à toutes et à tous aujourd’hui : ruptures sentimentales, inflation, pauvreté, temps de chien, dépression, isolement… « Tu sais, tout part à vau-l’eau, alors autant prendre le large » propose d’ailleurs le chant à l’auditeur.

D’où vient ce nom de groupe ? D’où vient ce groupe ? D’où provient l’inspiration des mélodies de ce groupe ?

Autant de questions qui ne trouveront ici aucune réponse. En revanche, dès l’introduction instrumentale de Pourquoi certains arbres sont si grands ? on perçoit un soupçon de variété (du Michel Berger) chez Balladur. Et par la suite, une certaine mélancolie s’installe.

Des rythmes plaqués au synthé, des chants/choeurs masculin/féminin, des percu étonnantes, des sons intrigants. La réussite de Balladur, ce sera peut-être de nous faire flipper alors qu’on était juste partis se balader au soleil, peinard(e). Grand soleil, glaces au frais, claquettes flashy et boule d’angoisse.

À chaque fois, sur chaque morceau - justement parce que les ambiances sont variées - on sent l’attrait pour l’expérimentation et le goût de l’expérience musicale. Ces balades avec Balladur, elles ne sont pas comme les autres. « J’ai revu cette affiche de toi, de ton dernier concert (…) personne à qui parler, et c’est toujours comme ça. » Le clavier dément la nostalgie qui se dégage de ces textes, car il est fun : le clavier vient des îles, il donne envie de rigoler.

« Souffler un instant, tout ça n’existe plus pour nous car t’es déjà parti(e) ».

Gwendoline fait le même effet, Elli et Jacno aussi. C’est pas drôle, pas drôle du tout la vie. Balladur a sans doute raison de nous le rappeler, sifflet de garde-champêtre et boucles à la clé. « Y a vraiment tout à jeter ». Ouh la la mais qu’est-ce-qui nous arrive ? Le monde ne va vraiment pas bien, c’est un peu vache.

balladur | pourquoi certains arbres sont si grands ? @ musique journal

Amédée de Murcia et Romain de Ferron sont deux musiciens talentueux, inspirés, et très occupés. Parmi leurs multiples alias et collaborations (chez Omertá par exemple, encore, ou récemment avec Zone Bleue dont Loïc vous a parlé avant l’été), j’ai toujours eu un gros faible pour Balladur, débuté comme une espèce de pastiche cold wave et devenu au fil des albums un invraisemblable attelage pop qui se surpasse à chaque sortie. La règle se vérifie encore une fois avec ce nouvel album, et pour aller vite, “Ça m’a tellement manqué” et “Ma Dai” sont les deux immenses chansons qui manquaient à votre début d’automne. [HL]

balladur | pourquoi certains arbres sont si grands ? @ muzzart

Duo de Villeurbanne, Balladur n’emprunte aucune direction dominante. Si j’ai, mea culpa, oublié ses précédents efforts, je me souviens que ce fut bon. Sans, je le regrette, me souvenir du contenu. L’impression fut toutefois favorable, elle le reste sur ce déstabilisant Pourquoi certains arbres sont si grands ? qui de suite, déroute en recourant à l’Italien (Pranzo con noi, obsédant de par ses notes uniques répétées et bien enrobées). Là où on ne l’attend pas, Balladur trouve son rang. Si ce titre « ritalisant » se veut vaguement new-wave, on le qualifiera surtout de Balladurien. Au sens non-politique du terme, bien entendu. Il succède à une intro selon moi dispensable et, indiscutablement, donne du cachet à l’opus. Ces Affiches de toi, pas plus nommable stylistiquement, tout aussi notable néanmoins, joue une trame ludique, soniquement déviante, que le chant éclaire tardivement. Verdict? Ca passe crème frère! Ça m’a tellement manqué, électro enfin peut-être, exotique, groove et fera remuer les croupes. Balladur, et ça lui fait honneur, innove et se place en marge. Il y est bien. Interlude est bref, psyché, puis Ma Dai insinue un peu le même trip que Ca m’a tellement manqué.

C’est surtout Balladur, en l’occurrence, qu’il importe de ne pas manquer. Son Les oiseaux, joueur, agité, finaud aussi, tranchant et réitératif et même que c’est une bonne idée, l’avantage à son tour. C’est la saison de l’amour, d’après Balladur, se décline dans le vent, pop tordue, géniale, addictive sans en avoir l’air. La paire crée, à gogo. Légère ou plus tapageuse, elle n’a de cesse de fuir le tout tracé. Ses envolées synthétiques, simples et décisives, parfois incisives, dans quelques recoins rêveuses, font largement le taf. Et plus que ça. Lunaire, à part et imaginatif, Balladur mérite nos hourras. C’est sur Final, soporifique mais simultanément accrocheur -parce que soporifique, et ouais gros si si la famille c’est possible!-, que son histoire -de vie- se termine. Elle le voit s’illustrer, se perdre (volontairement) en chemin sans perdre le bénéfice, en revanche, de notre franche approbation. Balladur sortant grandi, à l’arrivée, d’un effort aussi grand que les arbres dont il questionne la taille dans son intitulé.

parquet | sparkles & mud @ written in music (fr)

Parquet is a group of guys who play music without worrying about what’s going on outside. It’s all straight ahead, nose to the grindstone and full throttle. And it works like a charm. Typically the kind of music that’s intoxicating and danceable, roborative and catchy, but also a little soaring if you’re as “focused” as the musicians. So it’s waxed parquet. With Seb Brun, Julien Desprez, Nicolas Cueille, Guillaume Magne, Jean-François Riffaud, Clément Édouard, Simon Henocq.

parquet | sparkles & mud @ les inrockuptibles (fr)

Parquet met le feu au plancher avec le clip de “Miami Vice”

Le nouveau single des Lyonnais est extrait de “Sparkles & Mud”, un album attendu le 27 octobre, chez Carton Records.

Si au mitan des années 2000 Daft Punk avait pris un virage plus radical encore, Human After All (2005) aurait peut-être sonné comme ce Miami Vice, du septet lyonnais Parquet. Il s’agit du troisième extrait de Sparkles & Mud, un album attendu le 27 octobre prochain chez Carton Records. Le clip, sorte d’installation à la Bill Viola, est réalisé par Maël Marmey. Les possibilités d’interprétations sont multiples, mais l’intranquillité règne. La mise en abîme suggère que si nous regardons fixement cet écran qui s’embrase en zoom arrière, c’est qu’on est peut-être, nous aussi, dans un écran sur le point de s’embraser.

Techno instrumentale et industrielle, pattern répétitif, rock défait de ses racines blues, montée en intensité à vous faire sauter le caisson, Parquet relève autant de la pratique musicale que de la performance physique et ultra-sensorielle. La mélodie ne semble pas être la quête de ces Lyonnais et les virées dans la Ferrari Testarossa blanche de Sonny Crockett sont remisées au placard. Une bonne nouvelle pour l’avenir du rock.

Album : Sparkles & Mud (Carton Records) sortie, le 27 octobre 2023.

Seb Brunparquet, sparkles & mud
parquet | sparkles & mud @ muzicalia (es)

Parquet es una banda experimental francesa con sede en Lyon fundada en 2014 por el batería Sébastien Brun. Completan la formación Nicolas Cueille (guitarra), Guillaume Magne (guitarra), Jean-François Riffaud (bajo y bajo electrónico), Simon Henocq (electrónica), Clément Édouard (electrónica) y Julien Desprez (guitarra). Su estilo se caracteriza por la experimentación y la fantasía de hacer música techno con instrumentos poco habituales en el género, además de por explorar el concepto de estado tanto físico como psicológico.

Parquet publicarán el próximo 27 de octubre su nuevo álbum, Sparkles & Mud, con el sello Carton Records. Como avance, el grupo francés acaba de publicar el sencillo «Miami Vice». Una canción que se presenta con un vídeo rodado en dos partes: la primera sección (dentro del televisor) se rodó con un pequeño equipo en varios lugares del sur de Francia, mientras que para la segunda sección se trasladaron a la Cinéfabrique de Lyon. El travelling lento enfatiza la presencia de una determinación inútil, obstinada, poderosa y pacífica. Al igual que en «Brute», su vídeo más reciente lanzado en junio y del que te hablamos en su momento en Muzikalia, se centran en la duración y la repetición ignorando la estética.

Seb Brunparquet, sparkles & mud
parquet | sparkles & mud @ idioteq (gb)

emerging from Lyon’s experimental scene, the avant-rock collective Parquet has unleashed a new single, “Miami Vice,” which serves as a harbinger for their forthcoming album “Sparkles & Mud.” Slated for an October 27 release via Carton Records, the album excel in a space of their own making—a sonic realm where the boundaries between avant-rock and techno blur into an evocative mosaic of sound and emotion. It’s not just about the noise; it’s about the state of mind that the noise induces, and in that specific realm, Parquet seems to have carved out a niche all their own.

the music video for “Miami Vice” embodies a dichotomous visual language. The first part captures multiple locations in the south of France, staged within the framework of a television screen. In contrast, the second segment brings viewers to Lyon’s Cinéfabrique. In both, a slow tracking shot pervades the narrative, manifesting what could be described as a “pointless, stubborn, powerful, and peaceful determination.”

this stylistic choice echoes Parquet’s previous video for “Brute,” where they deliberately eschewed conventional aesthetics in favor of a focus on length and repetition.

parquet isn’t just a band; it’s a musical consortium. Founded in 2014 by drummer Sébastien Brun, the ensemble consists of a versatile lineup, featuring Seb Brun (composition, drums & electronics), Nicolas Cueille (guitar), Guillaume Magne (guitar), Jean-François Riffaud (bass & synth bass), Simon Henocq (electronics), Clément Édouard (electronics), and Julien Desprez (guitar). Each member contributes to a musical odyssey that explores both physical and psychological states. In doing so, the group channels the chaotic beauty of techno, reimagined through a prism of live instruments.

for those curious or already ensnared by the band’s enigmatic allure, the album is available for preorder on Bandcamp. Until then, the visual and sonic opulence of “Miami Vice” serves as an intriguing prelude to a project that dares to defy normative musical paradigms. Check it out and share with your friends.

Seb Brunparquet, sparkles & mud
claptrap | pop expérimental

Après la frénésie de La Colonie de Vacances, voici venu le temps d'un peu plus de légèreté musicale pour Éric Pasquereau (The Patriotic Sun-day, Papier Tigre, La Colonie de Vacances). Son nouveau projet Claptrap le voit s'associer avec Rachel Langlais (Pyjamarama, Tachycardie Ensemble) aux claviers, Paul Loiseau (Borja Flames, La Terre Tremble !!!) à la batterie préparée et Julien Chevalier (La Colonie de Vacances) à la man-doline, pour une exploration plus sensuelle et sensitive de contours musicaux aux saveurs pop particulièrement explora-toires. En effet, si on retrouve dans l'attelage sonore de Clap-trap cette tentation lo-fi bancale bien dans l'air du temps et cette tendance au bricolage instrumental inventif façon Grizzly Bear, la musicalité du projet se pare de filtres multiples qui la font tendre successivement (et aléatoirement presque, tant l'impression d'immédiateté est forte) vers des expressions plus vaporeusement psyché et des digressions volatiles d'inspiration exotica assez fascinantes. La mélodicité planante de « Rewrite » cache ainsi des arrangements doux qui donnent un premier aperçu de toute la substance décalée de Claptrap. Le chant, délicatement pop et cotonneux, se mêle à des orchestrations subtilement versatiles, venant pulser la verve sautillante du piano d'« Out Of » ou sertir la dream syn-thpop rêveuse de « Wavelength ». L'art du contrepoint et de la dissonance discrète (« Public Eye ») est parfois de mise, mais sans jamais rien céder à ce fil rouge mélodique, certes parfois un peu contorsionné ou déphase, qui emplit chaque instant de ses vibrations pénétrantes. Sur « You, Operator », c'est justement le vibrato de la mandoline qui guide le morceau sur une piste hésitant sans cesse, comme l'aiguille d'un vumètre, entre instrumentations affables et dramaturgie diaphane. Et sur « Summer Ends » et « Captionned (If Anything) », des humeurs rythmiques bossa viennent lisser avec audace les accords de guitares et de claviers plus sinueux, pour habiller des compositions à la mélancolique frivolité. Intime et grivois, le piège Claptrap s'est refermé sur vous.

Seb Brunclaptrap
balladur | pourquoi certains arbres sont si grands ? @ goûte mes disques (fr)

En 2019, le groupe français Balladur déjouait tous vos pronostics et s’installait en première place de notre top albums, au nez et à la barbe de Tyler The Creator ou Billie Eilish. En sortant de sa « cold-wave de comfort » pour livrer un grand disque pop, le duo de Villeurbanne se réinventait en même temps qu’ils nous époustouflait. Alors forcément, l’annonce du nouvel album, intitulé Pourquoi certains arbres sont si grands?, a forcément constitué un highlight de nos vacances. Le premier extrait s’intitule « ça m’a tellement manqué » et son titre nous confirme qu’il n’y a pas de hasard en ce bas monde.

delphine dora @ revue & corrigé

« Nouvel opus de Delphine Dora construit autour d’un poème de Novalis « Cantique Spirituel », comme un point de basculement qui emporte sa musique dans un romantisme sombre ; les notes égrenées sur le piano se perdant dans un dédale rêveur, jouant entre lumières et ombres. Delphine Dora s’est entourée d’Andrew Chalk (orgue, guitare, basse) et Jean-Noël Rebilly (clarinette) pour accompagner son spleen musical, lui offrir des habits soignés. On songe à l’école anglaise apparue à la fin des seventies, aux albums parus sur Obscur Records, ceux de : Gavin Bryars, Harold Budd, Jan Steele, Brian Eno, pour évoquer la musique que referme cet album, Erik Satie aussi mais qui se laisserait aller à l’improvisation. La présence d’Andrew Chalk à la production n’y est pas étrangère, notamment sa complicité passée avec David Jackman qui fit parti du Scratch Orchestra. Brian Eno essayait à la suite de John Cage, de redéfinir les contours du musical, de proposer un espace/temps à habiter – ce que la critique définira comme musique ambiante – le substituant à cet objet défini temporellement issu de la composition, comme un objet sonore fini sur lui-même, séparé. Pour autant Delphine Dora contrairement à ses ainés ne propose pas une musique fonctionnelle, n’est pas dans une distance intellectuelle, objective, mais se laisse conduire par l’émotion, l’écoute, le son dans sa beauté imaginative. On rentre dans sa musique comme dans une chambre close, se laissant conduire par sa main, les notes nous prennent en elles. Novalis disait que : « Plus une chose est poétique, plus elle est réelle », la musique est sans doute la forme que prend l’Art qui touche le plus au poétique. La musique de « As Above, so Below » est un poème sans mot, qui émerveille, une fenêtre sur un monde rêvé qui s’éloigne de nous, de jour en jour, pris dans la tourmente du temps. »

reviewSeb Brundelphine dora
balladur | pourquoi certains arbres sont si grands ? @ section 26 (fr)

Étiqueté à leurs débuts cold wave – à tort et à travers ceci dit, car les lyonnais Romain et Amédée, qui depuis plus de 10 ans composent et tournent en duo sous le nom de Balladur, sont curieux et se nourrissent au gré du temps de différents registres allant des musiques expérimentales à celles d’Indonésie. On vous avait parlé de La Vallée Etroite en 2019, ils reviennent aujourd’hui avec un 4ème album nommé Pourquoi Certains Arbres Sont Si Grands à paraître fin septembre chez le trio Carton Records, Le Turc Mécanique (Tôle Froide, Delacave, Marble Arch) et Another Record (Satellite Jockey, Boost 3000, Odessey & Oracle). Ca M’a Tellement Manqué, premier titre en écoute, tombe à point nommé en cette période caniculaire. Les deux compères sortent de derrière leurs machines un premier bijou pop, empreint de sonorités cosmiques, tropicales et percutantes, tout en gardant une certaine froideur en trame de fond. L’alchimie entre les claviers et la voix de Romain qui raconte leurs souvenirs, emporte tout avec grâce et mélancolie.

parquet | mud @ idioteq

FRENCH ELECTRONIC TINGED AVANT GARDE ROCKERS PARQUET SHARE INTRIGUING NEW VIDEO FOR “BRUTE”

French Avant Rock band Parquet is making a bold return with their new EP titled “Mud,” released today via Carton Records. This highly anticipated EP sets the stage for the band’s forthcoming full-length album, set to drop in the fall. To kick off the release, Parquet has unveiled a captivating music video for the EP’s opening track, “Brute.”

Directed by Maxime Séve, the music video takes viewers into an empty urban space, where the body of dancer Véronique Lemonnier becomes a central element. The video captures the essence of the song, combining the urban environment with the primal nature of mud. Lemonnier’s movements reflect an unwavering drive, as she pushes herself to new limits with silent power and tenacity.

“Mud” consists of two tracks, “Brute” and “Mud,” and its creation was not without its challenges. The EP underwent a long and tumultuous writing process. However, the end result perfectly aligns with the band’s manifesto: taking their time, embracing acceptance, and allowing themselves to be carried away by the desire to explore and reach a certain state.

Today, the EP is available on vinyl and all major digital platforms. The release marks a significant milestone for Parquet, as it is their first release since 2018. The EP’s artwork, which focuses on length and repetitions rather than aesthetics, sets the stage for their future projects.

Looking ahead, fans can expect the release of the album “Sparkles & Mud” in October 2023, followed by another EP towards the end of the year. In a unique approach, the album covers for these three releases will feature a similar design, with only the names and serial numbers of the label changing. This cohesive visual identity further emphasizes the interconnectedness and evolution of Parquet’s music.

With “Mud,” Parquet showcases their ability to captivate listeners with their eletronics filled avant-garde rock sound.

parquet | mud @ thoughts words action

“Mud” is the new EP from Parquet, a French Avant Rock band based in Lyon featuring Seb Brun (composition, drums & electronics), Nicolas Cueille (guitar), Guillaume Magne (guitar), Jean-François Riffaud (bass & synth bass), Simon Henocq (electronics), Clément Édouard (electronics), and Julien Desprez (guitar). It is their first release since 2018, and it foreshadows the release of a phenomenal full-length album in the fall.

Composed of the tracks “Brute” and “Mud”, “the EP writing went through a long and hectic process. However, everything appeared to fit with the core idea which was defined by the following manifesto : take your time, don’t rush, learn to accept, let yourself be carried away by the desire to try and find a state.

The EP is being released [today] on vinyl and all digital platforms and it is accompanied by a stunning music video shot by director Maxime Séve. It features an empty urban space, the body of dancer Véronique Lemonnier and mud.

By focusing on length and repetitions while ignoring aesthetics, the dancer demonstrates unwavering drive, outperforming herself in her movements and displaying silent power and tenacity.

parquet | mud @ pretty in noise (de)

Mud ist die neue EP von Parquet, einer französischen Avant-Rock-Band aus Lyon, bestehend aus Seb Brun (Komposition, Schlagzeug & Elektronik), Nicolas Cueille (Gitarre), Guillaume Magne (Gitarre), Jean-François Riffaud (Bass & Synth Bass), Simon Henocq (Elektronik), Clément Édouard (Elektronik) und Julien Desprez (Gitarre). Es ist ihre erste Veröffentlichung seit 2018 und ein Vorgeschmack auf die Veröffentlichung eines phänomenalen Albums im Herbst.