Attention Parquet revient, il a les dents qui le rayent. Après son Sparkles & Mud qui dans ma bagnole résonne encore à ce jour, il signe deux longues plages en phase avec ses aspirations, à savoir prendre son temps, ne pas forcer, savoir accepter, se laisser porter pour expérimenter, chercher un état. Résultat, il nous dégivre un Samantha dans un premier temps cosmique, ensuite répétitivement dansant, dans sa niche quelque part entre techno, kraut, psyché perché et saccadé avant de complètement lâcher la bride. On se retrouve gigotant, opinant du chef, mis en branle par l’approche unique des lyonnais. Leurs nappes enlevées, bien à eux, leurs sons dont on ne sait pus d’où ils proviennent font sensation. Ici, c’est sur plus de treize minutes que le morceau amorce le décollage, sans qu’on puisse en revenir.
Parquet, c’est acquis, dépose sa griffe. Avec lui il emmène, dans le sillage de créations trippantes. La seconde et dernière, Esperanza, prend un chemin plus modéré, s’englobe de sons à nouveau inédits. Des phases bien célestes l’ornent, en faisant le parfait complément à l’ouverture d’EP. Les instruments brodent, à la manière de Parquet, des entrelacs novateurs. Parquet ne chante pas, s’acidule, fait délirer ses synthés. Il tient la recette, parfaite, pour rallier son public. Ce Sparkles EP le crédite grandement, au gré de deux compositions qui sur les lives des Rhodaniens ne manqueront pas de faire suer la foule.