louis laurain | pulses, pipes, patterns @ esprits critiques (be)
Et si le meilleur moyen de deviner ce qu’on entendra sur un album inconnu était d’en connaître le label. On a découvert il y a peu Carton Records et le point commun entre tous ces artistes (RIFO, Abacaxi, Gilles Poizat, Sebastien Brun) est une exigence et un goût de l’exploration jamais démenti.
Il n’est pas inutile de commencer par une petite description du procédé. La base du travail de Louis Laurain, ce sont des trompettes, utilisées comme instrument (sisi) mais aussi modifiées et utilisées pour leurs propriétés de résonance et cette matière est amplement retravaillée.. Mais ceci n’est pas une expérience, c’est un album.
On est clairement dans ce qu’on appelle parfois la musique concrète. Pourtant, ce sont de ‘vrais’ morceaux, avec des textures, des variations. Pour une fois, le titre de l’album donne une une idée du contenu Si Satellites for Nawel fait appel à des sons plus grinçants, il arrive à injecter suffisamment de musicalité pour qu’on continue à le suivre. La plus éthérée plage titulaire apporte un équilibre bienvenu à un album aventureux et lisible.