abacaxi @ exclaim (ca)

French guitarist Julien Desprez's technique might require the coining of a new musical field — pedal dancer — a field wherein he immediately would ascend to the championship. His trio is filled out by only slightly less pedal-enhanced bassist Jean-Francoiçois Riffaud, and German drummer, with the heaviest bass drum foot in the festival, Max Andrzejewski.

With a pedal array stretched across half the stage, and requiring two discrete quarter-inch inputs for his guitar, Desprez is unlike many tech-addicted musicians who collect pedals like vintage Star Wars figures; he is unafraid to play them all, with tap dancing delight.

He and Riffaud swapped and sorted noises and brief noisy riffs with the energy and precision of speed-addled Amazon employees, while Andrzejewski hammered out the packaging with death metal heaviness applied to jazz-influenced techniques.

The non-musical element came in the form of pedal- and sound-triggered stage lights that, at times, further enhanced the epileptic dangers of the performance. The slight limitations in the presentation came from how the applied technology was used for a "trick" dominated approach, with moments starting to repeat themselves before long into the show.

But for sheer intensity and will to rock cybernetically, not to mention pedal dancing prowess, Desprez and company are a tough team to beat.

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hippie diktat | gran sasso @ can this even be called music

France’s doom-jazz trio Hippie Diktat already made an impression on me with their previous album, Black Peplum, but it’s with Gran Sasso that I introduce them to you here. Not unlike bands such as Mombu and Mosca violenta, which collaborated on the amazing album Hunting Demons, Hippie Diktat’s music is slow, heavy, and atmospheric. Call it post-metal or instrumental doom, or yet again doom jazz—they all convey part of the message—Gran Sasso is a work quite similar to Ex Eye, featuring Colin Stetson, albeit much slower and oppressive.

DÆV TREMBLAY

gilles poizat | horse in the house @ Section 26

Gilles Poizat a mis en musique les poèmes de Galen Hershey, le grand-père pasteur et fermier de Catherine Hershey avec laquelle il formait le duo dûment nommé Rev Galen. Il continue aujourd’hui le boulot en solo sur un très beau disque fraichement paru et en live, à la tête du quatuor Horse in the house (Alice Perret, Seb Finck et Julien Vadet). Ce sont des mélodies à briser le cœur, qui rappellent Syd Barrett et donc John Dowland, chantées comme par un Jad Fair très doux qui jouerait en plus de ça de la guitare comme Arto Lindsay et de la trompette comme Chet Baker dans un entrelacs vertigineux de violonades dissonantes et d’électronique rupestre, batterie mélodique en sus et synthé modulaire contaminant l’ensemble à la façon d’une bonne vieille varicelle. Le charme est immédiat, patraque, avec une fraîcheur d’aube à laquelle jamais n’attente la pourtant franche déglingue de l’exécution.

gilles poizat | horse in the house @ Les Chroniques de HiKo

L'album se dévoile comme un recueil de chansons expérimentales touchantes, expressives et minimalistes, combinant avec brio ses mélodies pop accrocheuses et vibrantes à des arrangements électro dont les textures synthétiques et brinquebalantes captent d'emblée l’auditoire. Hanté de bribes folk mélancoliques et de réminiscences jazz raffinées, Horse In The House bouleverse et hypnotise !

Seb Brungilles poizat
gilles poizat | horse in the house @ POPnews

Gilles Poizat dont le free-folk enrobé de nappes synthétiques infusées par des synthétiseurs modulaires et de batteries hypnotiques capte immédiatement nos oreilles. On passe de l'arpège étrange aux distorsions bruitistes sans prévenir et ça nous ferait presque peur si le chant n'était pas placé sous le signe de Robert Wyatt.

hippie diktat | gran sasso @ indie rock mag

Troisième album du groupe, Gran Sasso ramasse toute l’exubérance du trio dans deux longs tunnels contemplatifs où la noirceur et l’angoisse se partagent l’espace. Après un Black Peplum qui avait réduit l’expression de leur post-jazz core à 4 titres denses et labyrinthiques, ce nouvel album déroule ses ambiances dans un langage plus resserré pour mieux faire progresser l’auditeur dans un brouillard de plus en plus épais et explosif. Par ces deux faces monochromes, Hippie Diktat rappelle non seulement le drone metal d’un Sunn O))), mais aussi les voyages vibrants et agités de Godspeed You ! Black Emperor.

La volonté de faire masse, comme cet abrupt monticule rocheux qui orne la pochette, est au cœur de ce disque. Pour produire cet effet de bloc de granit, les instruments s’interpénètrent, se confondent, se fondent les uns dans les autres. Le grain du saxophone, texturé par les effets, rend ou le son lourd et éraillé d’une basse électrique distordue, ou, comme sur le « solo » de la face A, qui émerge à la 10e minute, le grincement strident d’un violoncelle. Il se prolonge avec le drone d’une guitare jouée à l’archet. La batterie, sans interruption, bat le rythme binaire et nécessaire d’un cœur essoufflé. On passe de l’état méditatif et inquiet de la première moitié du titre à un marathon asthmatique, en passant par le réveil brutal qui suit un cauchemar terrible. Hippie Diktat, c’est un train obstiné sur une montagne russe sonore qui te prend et ne te lâche qu’après t’avoir fait passer à la moulinette de ses troubles obsessifs.

gilles poizat | horse in the house @ Le Salon de Mélanie Bauer

Horse In The House. Alors voilà, encore un disque étrange, intime et formidable. [...] des diamants dans les yeux, un luxe pour les oreilles difficiles. J’apprécie toujours les sons surprenants, les harmonies alambiquées, la poésie brute et la sincérité. Des qualités que je retrouve ici. Un disque qui mérite une hi fi ronde et un canapé confortable à écouter de ses deux oreilles.

Seb Brungilles poizat, france
gilles poizat | horse in the house @ magic rpm

Gilles Poizat dévoile, en exclusivité pour Magic, Preface For Songs, extrait de son futur album Horse In The House, disponible le 22 février (Carton Records). L’ex-trompettiste de Mazalda met ici en musique les poèmes du pasteur-fermier Galen E. Hershey, grand-père de Catherine Hershey, avec qui il forme le duo Rev Galen. Ce morceau est un voyage poétique où se mêlent synthés psychédéliques et léger rythme jazzy.

Seb Brungilles poizat, france
société étrange | au revoir @ gonzaï

Le 13 novembre 2015, Salah Abdeslam et une poignée de terroristes faisaient entrer l’un des arrondissements les plus pauvres de Bruxelles dans les livres d’histoire. Trois ans plus tard, même endroit, c’est un autre groupe qui s’y produit, mais avec des intentions bien plus pacifistes. Son nom : Société Etrange. Sa mission : convertir les « incroyants » fans de soupes populaires à une musique de transe, nettement plus fédératrice.

« Drôle d’endroit pour une rencontre ». Le papier aurait pu s’appeler comme ça, et on en serait venu à la même conclusion qu’on n’a pas ressenti de telles vibrations depuis bien longtemps – peut-être depuis l’apparition du groupe FRANCE, spécialisé en mantra drones donnant simultanément envie de vomir et régurgiter son repas dans un sourire. Ca se passe un vendredi soir à Bruxelles, il est 23H00 passé dans l’une des communes connue comme l’une des plus pauvres de Belgique, à Molenbeek – du moins c’est ce que tous les médias racontent. Un vigile filtre les entrées à l’intérieur d’une rue déserte, ça caille putain. De l’autre côté de la barrière, une armée de bonnets délavés fume une clope dans ce qui se ressemble à une salle polyvalente du 21ième siècle où de jeunes gens avec des fringues disparates dansent sans se dévisager; c’est, en bref, tout l’inverse d’un concert de rock blanc-bourgeois. Il y a là 150 têtes réunies pour une envie indéfinissable de regroupement, loin des codes et du centre-ville – pourtant pas loin, un kilomètre à peine. Ce n’est pas non plus le désir malsain de s’enjailler dans « le fief de Salah Abdeslam », c’est autre chose et ça s’appelle peut-être tout simplement l’underground – ou ce qu’il en reste. L’underground, parlons-en. Le trio qui m’a fait venir jusqu’ici – en Uber, hein – se nomme Société Etrange. Il est l’invité des soirées belges Actionnaires. De l’autre côté de la frontière, même heure ou presque, des Gilets Jaunes s’apprêtent à saccager les Champs Elysées. Chacun sa révolution.

Celle de ce trio lyonnais a débuté en 2015 avec un premier EP chez SK Records et depuis, il n’arrête pas de ne pas faire parler de lui. Remarquez que ça se posait là, ledit EP se nomme « Au revoir ». Trois ans après, on les retrouve là, muets comme des Lyonnais – le lyonnais est assez inexpressif de nature – en train de vite fait balancer. Sur leur Soundcloud, plein de tracks passionnantes jamais publiées ailleurs, on ressent la même intensité que face à un sourd fan de CAN tapotant sur des tambourins. D’ailleurs le batteur jouera plus tard comme une émulation 2018 de Jaki Liebezeit sur une batterie réduite au minimum d’éléments, et la foule aimera ça. Pour l’heure, je fais le tour du propriétaire avec Pierre. Nous sommes à La Vallée, un lieu polymorphe ouvert où se croisent créateurs, musiciens et entreprises privées dans une espèce de Factory gigantesque de 6000 m2 sans les artifices pour startuppers insupportables. Le lieu a ouvert voilà 3 ans sous l’impulsion de Pierre. Pierre, c’est un ancien teuffeur. Un ancien résident du Maxim’s, à Paris et son objectif ici, avec ce lieu à mi-chemin entre le squat et l’open space warholien, c’est de réconcilier les communautés, faire changer le regard des passants sur son Molenbeek, connu et raillé jusque dans les coins les plus reculés de France, là où on l’on confond encore barbus et djihadistes. Voilà 48 heures, il serrait la main à Macron, de passage dans le lieu sur invitation du Roi de Belgique. Ce dernier voulait montrer à notre cher Président à quel point Molenbeek était en mutation grâce aux 150 artistes et entrepreneurs réunis dans un lieu qui n’existe toujours pas à Paris. Résultat de recherche d'images pour "macron la vallée bruxelles" Le fameux Pierre serrant la main de Macron. A droite, le roi de Belgique. « Que le Président Macron ait cette image positive, c’est important. Mais il faut aussi que cette image se diffuse : que les populations et que tout le monde se rende compte que Molenbeek est positif, c’est ça qui est important » confiera Pierre Pevet à France Inter. Quarante-huit heures plus tard, à moins de dix mètres de cette cérémonie officielle en costumes, un groupe d’anars portés par le son continu s’apprête à délivrer sa dose de kraut-dub à une audience qui n’a peut-être jamais voté de sa vie. La scène est surréaliste, l’endroit idéal, le moment, parfait. Ledit Pierre, bonnet vissé sur la tête, m’offre une bière à 2,50 € sans trop savoir qui s’apprête à monter sur scène. La Belgique, dans toute sa splendeur. Ce groupe là, c’est tout l’inverse de la Société Générale. Déjà, sa musique c’est à peu près tout sauf Jérôme Kerviel. Un condensé, effectivement, de krautrock et de dub atmosphérique, au sens où la basse joue une place aussi importante qu’un tronc de séquoia posé dans un magasin de porcelaine. La foule entoure le groupe qui n’a pas dit un mot depuis 30 minutes. La musique parle pour lui. On croit un moment entendre Holger Czukay, à d’autres moments le collectif de La Novia ; mais contrairement à pas mal d’autres prétendants au trône d’héritiers du groove métronomique, ceux-là ne semblent prétendre à rien ; ils se contentent d’être là et distillent en moins d’une heure un poison lent qu’on appellera, faute de mieux, du funk mid-tempo de Bavière.

A la fin du concert, les trois membres sortent fumer des clopes, ils n’ont rien à vendre et se fondent dans la masse de jeunes rassemblés dans la cour de La Vallée, un lieu arty et ouvert à tous où personne n’appelle les flics passé minuit pour réunion bruyante dans la cour d’immeubles. Ici, ça semble être une soirée comme une autre, loin de tous les clichés sur la musique, l’immigration et la dernière vidéo virale consultée sur son smartphone. Une société pas si étrange que ça, finalement. Dommage que Salah Abdeslam n’ait jamais écouté “Tago Mago”.

might brank | ep#1 @ citizenjazz

On avait laissé Emmanuel Scarpa dans Invisible Worlds, qui ressemblait à un solo à plusieurs : un batteur seul avec une batterie d’invités. Might Brank, qui fait renouer Carton Records avec la musique improvisée, est davantage solitaire, mais tout aussi étrange ; Scarpa y sonde seul un univers dense, lascif, où chaque geste s’accompagne d’une aura faite de tintements de gongs et autres cymbales, chinoises ou non (« jelly-wasabi ») mais aussi de bribes de voix (« procession »). Il y a, dans l’iconographie bouddhiste de la pochette comme dans la quête de spiritualité où le minimalisme côtoie intimement l’immédiateté, un orientalisme qui se cherche. Ce sillon, qui mérite d’être profondément labouré par le batteur, ira-t-il plus loin que ce court EP#1 ? « Qui saura », répondrait Mike Brant, l’éponyme en yaourt de ce joli projet…

gilles poizat | rev galen @ karoo

"Okraïna : Faire germer les territoires musicaux d’à côté [...] Rev Galen (okraïna#6) traversait la pellicule lisse de l’onde pour nous permettre de vagabonder parmi les songes poétiques du révérend du Michigan Galen E. Hershey, couchés sur vélin entre 1946 et 1976. Officiant comme sherpas au milieu des fantômes d’une lande constituée pour moitié d’éther, Catherine Hershey, la petite-fille de l’homme de prières – au chant sylphide – et Gilles Poizat – en héritier très juste et sobre du grand Wyatt, entre voix, trompette et guitare – se muaient en d’excellents remèdes à la mélancolie, nous permettaient d’accueillir la nuit de façon suspendue mais ne manquant pas de griffe." Anne-Lise Remacle

gilles poizat | rev galen @ the active listener

Reviewed by Grey Malkin (The Hare & the Moon)
"From the ever reliable and superb Okraina label comes this fascinating and evocative new 10” vinyl and download recording from Rev Galen. A collection of poems by Pastor and farmer Galen E. Hershey set to music by his granddaughter Catherine and fellow composer Gilles Poizat, this is a unique and highly personal release that also transforms into a hugely affecting and atmospheric musical work.
The album begins with 'Irony', bowed guitar humming darkly beneath plucked strings to create an ominous and almost soundtrack style opener. Catherine Hershey's voice enters, creating a haunted but beautiful ambience with her crystalline vocals, reciting her grandfathers poetry in song form. Essentially folk in style but also free-form and filled with atmosphere and moments of both tension and sheer loveliness this is a heartstoppingly intimate recording. 'Warm August Wind' is a thing of beauty; deeply emotive and immersive words are sung with a stately grace and melancholy that serves as a tribute and yet also brings the poems utterly to life. 'Heart Lyric' is sung by Poizat who also adds a mournful trumpet to the simple but effective keyboard lines, the cumulative effect reminding this listener of Robert Wyatt's otherworldly 'Rock Bottom' (itself a tone poem of sorts). 'Do You Hear', with its finger picked guitar and interwoven dual vocals, is a timeless slice of acidic folk that both bewitches and entrances. Fans of Bonnie Prince Billy's 'The Letting Go' and of the work of Dawn (Faun Fables) McCarthy will adore this. Next, 'Lullaby' is gorgeous trumpet led lament that send shivers up the spine; special mention must go to Hershey's vocals which are equally utterly heartbreaking and spellbinding. 'Dilemma And Decision' adds an element of tonal performance in its frantic tumbling guitar and tense delivery whilst 'Dreams' is a gentle, ethereal, glistening slice of psych folk with echoes of Joanna Newsom's delicate delivery. Solitary woodwind accompanies Hershey on the finale 'To Whisper', a chanson number of quiet dignity and power that leaves the listener both breathless and captivated.
A short album perhaps but one with a quiet mastery and strength evoked by its sheer beauty and easy grace, 'Rev Galen' is a thing of wonder. This is the kind of music that ploughs its own furrow and is at risk of passing an audience by; do not let this happen. Immerse yourself in this unique world of words and song."

gilles poizat | rev galen @ le drone

Ces rencontres entre l’ancien (la tradition) et le nouveau (la réinterprétation), l’Europe et l’Amérique, se concrétisent chez Okraïna de manière récurrente par des duos, des rencontres (Decazes / Chenaux, Decazes / Dora, Ignatz / Harris Newman, Ed Askew / Steve Gunn, Ed Askew / Joshua…). Une des plus belles (et aussi la plus récente du label), a lieu chez Rev Galen, réunissant Catherine Hershey, qui chante les poèmes de son grand-père Galen E. Hershey, pasteur-fermier à Pontiac (Michigan) et Gilles Poizat (guitare, trompette, voix), comme la mise en musique emblématique (au carré, dirions-nous) de cette connexion qui traverse le temps et l’océan.

gilles poizat | rev galen @ the little dog laughed (de)

I haven´t been writing a lot for quite a while except for radioshows and dj mixes, so sorry for that, but now the first few interesting new releases of the year are about to come and first I´d like to mention those two great Lp´s, I really listnened to in heavy rotation over the last days.
The first is another fine 10″ release by Brussels label Okraina records, that came up last year with the fantastic “Song Cycle” by Eloise Decazes & Delphine Dora with new -interpretations of old Luciano Berio Songs.  And in the new 22 minutes  EP we hear Catherine Hershey singing old poems of her grandfather Galen E. Hershey,  a pastor in Pontiac, Michigan.
The first two songs are dark stripped down intimate folk songs, “Warm August Wind” almost acapella sung by Cathrine Hershey, while the third song “Heart Lyric”, my personal favourite,  is sung by Gilles Poizat and accompanied by a sudden -I´ll call it spanish for no reason – trumpet tune. Poizat´s voice reminds especially in this song of Robert Wyatt or John Jacob Niles.  The next songs, sung by both are meandering between folk tunes and sudden velvet underground noise pieces and guitar, flute and trumped tunes, always surprising and keeping the fragile tension of these poems. Mesmerizing and of simple beauty – like the artwork is!
I am no ancient bard / Serene and bold  / Whose words are smooth and hard /Outwearing gold /Nor am I prophet / Who stands alone / To carve his rude surmis / Of truth in stone / As autumn drops each leaf / My songs go free / Their silent flight as brief / As flight can be / By chance, my words may ease / Some ache or wrong /But mostly may they please / The ways of song 

Seb Brungilles poizat, germany